Protocole methodologique et resultats de l'analyse de changement du couvert forestier 1990-2010 de la Republique Democratique du Congo

Le Ministère de l’Environnement, Conservation de la Nature, et Développement Durable de la République Démocratique du Congo (RDC) a récemment dévoilé à la communauté internationale les premiers résultats de son analyse historique de changement du couvert forestier du pays pour la période 1990-2010.

Les résultats publiés contiennent notamment une carte forestière de référence pour l’année 1990, ainsi qu’une analyse de changement de la couverture forestière pour la période 1990-2010. Les résultats pour l’année 2010 démontrent que la RDC possède une superficie forestière légèrement plus élevée que certaines estimations produites par le passée, soit une superficie de 152.605.529 ha ±3.775.853 ha, ce qui correspond à 66% de la superficie totale du pays. Par ailleurs, l’analyse démontre que le pays a perdu 9.598.713 ha ±1.925.644 ha de son couvert forestier durant la période 1990-2010, ce qui correspond à une perte annuelle d’environ 480,000 ha, pour un taux de déforestation estimé à 0,31% ±0,042%. Les résultats viennent également confirmer certains points chauds de déforestation du pays, à savoir les provinces Orientale, Bandundu, Équateur et Katanga. Ensemble, ces quatre provinces comptent pour 73% de la déforestation observée durant la période. 

La publication de ces résultats  marque la fin d’une première étape d’un travail de longue haleine initié en 2011 par la Division d’Inventaire et de l’Aménagement Forestier avec le soutien du Programme ONU-REDD, et confirme la capacité technique élevée acquise par la RDC en matière de surveillance des forêts dans le cadre de la REDD+.  Par ailleurs, cette publication réaffirme l’engagement fort du Gouvernement à surveiller et à réduire les émissions provenant de la déforestation et de la dégradation de ses forêts. En plus de soutenir la RDC dans la construction de son Niveau d’Émissions de Référence des Forêts, ces résultats donnent au pays une compréhension poussée de l’évolution historique de son couvert forestier et lui permettront d’identifier les zones prioritaires d’intervention pour réduire la déforestation et la dégradation des forêts.